Weather data
A large number of automatic weather stations has been implemented in the frame of the BIOTA AFRICA project by the Namibian National Botanical Research Institute (NBRI) and the Group "Biodiversity, Evolution and Ecology" (BEE) of the University of Hamburg. The website offers hourly updates of data and graphs of a large number of weather parameters.


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Le Projet:

BIOTA Afrique de l'Ouest


Objectifs généraux

Le programme BIOTA Afrique de l Ouest comprend dix projets qui font partie du programme commun BIOTA Afrique. De façon exemplaire et à travers des recherches mutuellement complémentaires, chacun des trois principaux programmes BIOTA a pour but de définir :

  • les dimensions,
  • les modèles spatiaux et temporels, et
  • le rôle fonctionnel de la biodiversité dans certains des écosystèmes les plus importants d Afrique.

Une attention particulière dans la prochaine phase du programme BIOLOG du BMBF sera mise sur le changement anthropogénique de la biodiversité dans des temps récents aussi bien dans ses impacts sur la totalité du continent africain que dans ses singularités régionales profondes.

Le changement dramatique est corrélé avec :

  • la conversion et la destruction des habitats sur une grande échelle,
  • la surexploitation et la mauvaise gestion des ressources naturelles,

mais il est aussi affecté par :

  • la somme de toute une gamme d interférences humaines séparées bien moins spectaculaires avec l environnement.

Pour indiquer des outils performants de gestion, il sera nécessaire de connaître l état antérieur de la biodiversité, de le comparer avec la situation présente et de comprendre les conséquences directes et indirectes, immédiates et à long terme qui sont déjà détectables sur le changement de la situation écologique et socio-économique, depuis une échelle locale jusqu à l échelle sub-continentale en Afrique de l Ouest. De tels outils conviendront mieux que n importe quelle mesure de gestion actuellement disponible pour conserver la biodiversité locale et régionale et pour préserver l intégrité fonctionnelle de l écosystème. Ces outils qui seront scientifiquement préparés devront nous permettre de développer des formes plus sages et plus durables d utilisation aussi bien des écosystèmes qui sont restés quasi naturels que des écosystèmes transformés. Ces objectifs seront atteints,

  • en concentrant tous les efforts de recherche sur une aire géographique limitée (voir Fig. x),
  • en posant des questions convergentes, et
  • en appliquant une méthodologie harmonisée.

Le programme de recherche de BIOTA Afrique de l Ouest comprend des champs de recherche qui sont interdisciplinaires, coopératifs et étroitement alignés les uns sur les autres, tels que la télédétection, la météorologie, la biogéographie, la botanique (et notamment l ethnobotanique et l archéobotanique) , la zoologie ( spécialement l entomologie, l herpétologie, la chiroptérologie et la limnologie), différentes disciplines de l écologie, l ethnologie, l archéologie et les sciences socio-économiques.

Localisations de recherche et infrastructure

Les études du Groupe de Francfort (W11) sont exécutées au Burkina Faso et au Bénin avec leurs contre-parties à l Université de Ouagadougou et l Université Nationale du Bénin. Une autre étude (de Barbara Fruth), qui se trouve également sous le chapeau de BIOTA Afrique de l Ouest, fera son travail de terrain en République Démocratique du Congo. Cependant, la cible géographique de BIOTA Afrique de l Ouest se trouve en Côte d Ivoire avec comme institutions homologues, le Centre de Recherche en Ecologie (CRE, Université d Abobo-Adjamé) et le Département de Botanique à l Université de Cocody. Des huit projets qui sont exécutés sur le terrain en Côte d Ivoire, six effectuent des études empiriques. Durant la première année, c est le camp permanent de recherche de l Université de Würzburg ( financé à l origine par la Fondation Volkswagen) qui a servi de pivot spatial avec une infrastructure déjà totalement opérationnelle, ce qui a permis à certains projets un départ en flèche. Ce camp de recherche sera remplacé, en temps utile, par la Station de Recherche Ivoiro-Allemande du Parc National de la Comoé, nouvellement construite et maintenant presque achevée, et qui sera l un de nos centres d infrastructure principaux.

Cette nouvelle station permanente de recherche qui fournira d excellentes conditions de travail aussi bien pour des études de terrain demandées que pour des recherches de laboratoire ambitieuses, a été financée principalement par :

  • une subvention unique de la Fondation Fritz Thyssen, pour la construction et pour la plupart des équipements techniques et de laboratoire,
  • de précieuses contributions de la part du BMBF dans le cadre du programme BIOTA Afrique de l Ouest, et par
  • un engagement à long terme de l Etat Libre de Bavière et de l Université de Würzburg pour couvrir certains des coûts de fonctionnement de base.

En plus de BIOTA Afrique de l Ouest, certains projets du programme BIOTA Afrique de l Est utilisent déjà et continueront d utiliser pour un certain temps la Station de Recherche pour des études comparatives. Les droits et les devoirs des parties coopérantes ont été stipulés en date du 3 mars 1997 dans un échange diplomatique de note entre les gouvernements de la République Fédérale d Allemagne et de la Côte d Ivoire.

La Station de Recherche de la Comoé permettra le logement avec pension complète d à peu près vingt chercheurs à la fois. Il y aura assez d espace ainsi que tous les équipements de base dans le laboratoire pour permettre aux utilisateurs de faire correctement leurs recherches. Indépendamment de la Station de Recherche dans le parc, un Centre d Education et d Information est en construction à l une des entrées du parc. Ce centre servira à des fins de relations publiques et d éducation dans un sens très large et à différents niveaux (depuis l école primaire jusqu à des étudiants avancés et scientifiques) pour aussi bien les visiteurs du parc que pour les résidents qui vivent dans les alentours plus éloignés. En fournissant une connaissance éducative adéquate, avec pas mal de contributions précieuses qui sont attendues des projets du programme BIOTA Afrique de l Ouest, l on éveillera dans la population locale et au-delà une compréhension qui fait largement défaut pour la valeur des ressources naturelles, pour la vulnérabilité de la toile fragile de la vie, pour la nécessité de la conservation de la nature et pour une utilisation sage et durable des ressources naturelles.

La disposition naturelle pour la recherche dans BIOTA Afrique de l Ouest

Il y a, dans la partie de l Afrique de l Ouest étudiée, un fort gradient climatique qui prédomine le long d un transect nord-sud, entre la frange Sud du Sahara et la forêt tropicale humide sur la côte atlantique. Ceci fournit des opportunités de recherche particulièrement intéressantes concernant un nombre d aspects des altérations de la biodiversité dans le cadre d un changement anthropogénique global. Des études comparatives le long de ce gradient dans certains des projets de BIOTA Afrique e l Ouest permettront la compréhension rétrospective des changements locaux et régionaux comme étant la conséquence d une variabilité climatique naturelle antérieure dans les millénaires passés. Ces études comparatives permettront aussi de prédire certains changements probables dans le futur dans des conditions anthropogéniquement altérées.

Comprendre l origine naturelle  un objectif très important

Tous les changements écologiques induits par l Homme seront clairement identifiés par rapport :

  • au contexte historique des modèles originaux de la biodiversité, et
  • par rapport aux processus dynamiques dans l écosystème considéré, qui n est pas encore fortement sous pression de l homme moderne.

Etant donné que la connaissance antérieure nécessaire, dont on besoin ici, n est pour le moment pas disponible pour aucun des biomes étudiés, c est la recherche fondamentale qui prendra le plus de place dans la phase préparatoire de trois ans dans le programme BIOTA Afrique en général et dans BIOTA Afrique de l Ouest en particulier. Une telle connaissance, qui ne peut être acquise que par l étude des modèles et des processus dans les systèmes les moins perturbés à l intérieur des aires protégées, est indispensable pour atteindre le but très important déjà mentionné qui est d atténuer voire d arrêter d autres pertes de biodiversité. Par ailleurs, sur le long terme notre objectif est de trouver des recettes pour renforcer et élargir l utilisation prudente et durable de la diversité organismique, là où ceci est compatible avec un fonctionnement qui n est pas dangereusement nuisible pour l écosystème ou sans autre perte de la diversité.

L efficacité de toutes les actions mentionnées sera scrutée par la voie d un suivi sur le long terme. Ce suivi servira également à détecter d autres changements de la biodiversité et de reconnaître leurs conséquences aussitôt que possible et aidera à clarifier leur causalité. Cependant, cette dernière demandera de distinguer la variabilité naturelle de l environnement des altérations causées par l homme. Toutes ces tâches ne pourront jamais accomplies sans une connaissance profonde de la structure et des propriétés fonctionnelles des systèmes naturels. Le temps est compté, nous ne pouvons plus nous reposer sur une simple stratégie d essai et d erreur.

Reconnaître et comprendre les modèles de biodiversité sur des échelles spatiales différentes

BIOTA Afrique de l Ouest s attaque à ses différents problèmes scientifiques à des échelles spatiales très différentes, depuis le niveau sub-continental au niveau régional et depuis l échelle du paysage jusqu à un niveau local plus ou moins finement granulé.

Durant les trois premières années (la phase préparatoire qui servira aussi au renforcement des capacités chez nos homologues et dans nos propres groupes de travail) nous nous efforcerons notamment :

  • de trouver des modèles de biodiversité aux différentes échelles spatiales déjà mentionnées,
  • de corréler ceux-ci avec d autres variables (telles que climatiques, édaphiques, orographiques, structurales, temporelles) et
  • d observer les processus à court terme qui influencent les modèles de biodiversité et les processus dynamiques.

Sur la base de données ainsi corrélées, il est possible de procéder à une modélisation et à une extrapolation à des aires plus grandes, ce qui ne peut être validé que par des mesures ponctuelles sur le terrain. Ceci est spécialement vrai si l on considère par exemple ce que des données plus anciennes (notamment les inventaires floristiques  voir le projet BIOMAPS et le projet W03) et la télédétection nous offrent comme information additionnelle. Néanmoins, pour comprendre éventuellement les relations de cause à effet, ce qui est toujours un de nos objectifs ultimes, il est nécessaire de procéder à des analyses expérimentales (partout où c est avant tout possible et aussi faisable dans des limitations pratiques données). De telles analyses se confinent habituellement à des secteurs spatiaux et temporels typiques des systèmes et cela prend beaucoup de temps avant que quelqu un n aboutisse à des résultats réellement concluants. C est pourquoi de telles études ne pourraient être qu entamées et elles prendront du temps et seront certainement prolongées loin dans la phase principale de BIOLOG.

Résultats obtenus à ce jour

Le programme BIOTA Afrique de l Ouest a démarré en janvier 2001. Initialement cependant, certains des projets ont eu besoin d un certain temps avant de réellement débuter, du aux préparations pratiques, pour établir ou modifier leurs liens institutionnels, pour établir leur infrastructure, etc. Entre-temps cette phase a été en général achevé pour les 10 projets. Plusieurs projets ont déjà démarré les activités scientifiques depuis quelques mois. Les résultats obtenus à ce jour dans les différents projets sont mentionnés dans les brefs résumés qui suivent  qui à cause de l espace très limité sont souvent très incomplets.